Sélection de trois comédies romantico-fantastiques des années 80
Rédigé par antistress le 18 avril 2012 - 4 commentaires
Ce n’est pas une défaillance de votre téléviseur,
n’essayez donc pas de régler l’image.
Les années 80 ont eu leur lot de comédies romantiques : Dirty Dancing (1987), Pretty Woman (1989), Quand Harry rencontre Sally... (1989) pour ne citer que les plus connues.
Mais je vous rassure tout de suite : je ne suis pas tombé dans un tonneau de guimauve, et vais rester proche de ma série de billets en cours sur les films geeks des années 80. En fait je me suis posé la question suivante pour Big : est-ce un film geek ou pas ? C'est un peu limite, il faut bien l'avouer... Big pourrait à la rigueur rentrer, avec un bon chausse-pied, dans cette catégorie un peu floue, mais que dire alors de Splash et Mannequin ? C'est un peu plus difficile à défendre.
En tout cas, ce qui est sûr, c'est que ces trois films ont pour point commun d'être marqués années 80 (surtout Mannequin) et de raconter une histoire emprunte de fantastique.
Big (1988)
Have you ever had a really big secret ?
Nous commençons avec Big, film américain d'1h45 réalisé en 1988 par Penny Marshall (réalisatrice notamment l'année précédente de Jumpin' Jack Flash et deux ans plus tard de L'Éveil), avec Tom Hanks – qui n'était pas encore une star – dans le rôle principal. Vous reconnaîtrez sans doute également l'excellent Robert Loggia qui est apparu dans à peu près toutes les séries américaines des années 70-80 : Les Mystères de l'Ouest, Kojac, Starsky et Hutch, Super Jaimie, Drôles de dames, Wonder Woman, L'Homme qui valait 3 milliards, Magnum, La Petite maison dans la prairie, Falcon Crest, Matt Houston...
L'histoire est celle d'un petit garçon, Josh Baskin, qui, frustré d'être refoulé d'un manège à sensations pour lequel une taille minimale est imposée, fait le vœu de grandir. Le lendemain, l'enfant se réveille avec le corps d'un jeune adulte : il semble que Zoltar, le mystérieux automate de la fête foraine, ait exaucé son vœu. Josh va dès lors se retrouver confronté au monde des adultes...
À sa sortie, Big reçoit de bonnes critiques et réalise un très gros succès financier.
Le film est attachant et Tom Hanks joue à merveille l'enfant au corps d'adulte, autorisant de nombreux effets cocasses. Loin d'être une simple comédie, le film distille de vrais moments de mélancolie. Sans doute pas un chef d’œuvre, mais incontestablement un bon film.
Splash (1984)
Il avait le cœur tendre et ne savait pas nager.
Elle avait de beaux yeux et un corps de sirène...
Ils se rencontrèrent sous la mer et leur amour fit...
*Splash*
Splash est un film américain d'1h40 réalisé en 1984 par Ron Howard (une de ses premières réalisations (avant Cocoon ou Willow) avec un Tom Hanks et une Daryl Hannah au début de leurs carrières respectives (oh mon Dieu je viens de voir sur Wikipédia que c'est elle qui jouait Pris dans Blade Runner, je ne m'en été jamais rendu compte !). Daryl Hannah jouera notamment par la suite dans le formidable Wall Street, et bien plus tard dans le bizarre Kill Bill où elle arborera un bandeau sur l’œil. Au passage vous reconnaîtrez sans doute dans le rôle du scientifique : Eugene Levy et ses sourcils broussailleux, qui jouera le père du héros dans American Pie, mais aussi dans le rôle du frère du héros : John Candy qui jouera ensuite dans Comment claquer un million de dollars par jour réalisé par Walter Hill, et de manière récurrente dans les films réalisés par John Hugues (Un ticket pour deux, La Vie en plus, Uncle Buck) ou produits par ce dernier (The Great Outdoors, Maman, j'ai raté l'avion, Une place à prendre, Ta mère ou moi) à la fin des années 80.
L'histoire est celle d'un jeune homme, Allen Bauer, qui s'éprend d'une étrange fille qui s’avère être une sirène de passage sur la terre ferme (hors de l'eau, celle-ci a un corps parfaitement humain). Elle apprendra sa langue, prendra le prénom de Madison et découvrira le monde d'Allen. Mais un certain Docteur Kornbluth entend bien révéler au monde l'existence des sirènes...
À sa sortie en salles, le film reçoit des critiques encourageantes dont une nomination à l'Oscar du meilleur scénario original et une autre au Golden Globe du meilleur film (comédie ou comédie musicale), et réalise un gros succès financier.
Il faut reconnaitre que Daryl y est charmante (comme dans Wall Street) tandis que Tom Hanks se débrouille, même si j'ai trouvé sa performance moins bonne que dans Big qui sortira quatre ans plus tard. Les effets spéciaux sont très bons et j'ai bien apprécié également le thème musical par Lee Holdridge. Le film est d'avantage axé sur l'histoire d'amour que Big ce qui, à mon avis, est rédhibitoire pour concourir dans la catégorie « film geek » dont nous parlions précédemment. Fantastique, amour et humour sont donc les ingrédients de ce film agréable.
Anecdote Wikpédia : Splash a mis au goût du jour le prénom Madison aux États-Unis qui passera de la 216è place en 1990 à la 3è place en 2000 des prénoms les plus fréquemment donnés aux petites filles.
Mannequin (1987)
Some guys have all the luck !
Ha, ah, je vous ai gardé le meilleur pour la fin !
Mannequin est un film américain d'1h30 réalisé en 1987 par un certain Michael Gottlieb, avec Andrew McCarthy (vu précédemment dans St. Elmo's Fire et Rose bonbon) et Kim Cattrall (l’exubérante Samantha Jones de Sex and the City) dans les rôles principaux, mais aussi G.W. Bailey qui reprend ici à peu de choses près le même rôle que dans Police Academy et Short Circuit (l'indigestion guette).
L'histoire est celle celle de Jonathan Switcher, un jeune homme à la fibre artistique qui enchaîne les petits boulots. Un jour, un mannequin qu'il a créé pour la vitrine d'un grand magasin prend vie et va changer la sienne.
Petite aparté : ça n'a l'air de rien mais c'est pas évident de résumer les histoires en quelques lignes...
À sa sortie en salles, le film est un succès financier malgré des critiques allant de mauvaises à très mauvaises...
Des trois films présentés ici, c'est le seul que je n'avais encore jamais vu (on ne pourra pas m'accuser de porter les lunettes déformantes de la nostalgie :-). J'avais cependant acheté le 45 tours en supermarché : le film inclut en effet le tube imparable de Starship : Nothing's Gonna Stop Us Now. Et puis j'avais 11 ans et j'adorais le look du « grand » en jean, baskets et veste de smoking sur la pochette : trooop cool :-)
Le film est à l'image de la chanson : rythmé, généreux, optimiste. C'est un film rafraichissant, plein d'humour et de charme, porté par un duo d'acteurs formidablement attachants, à tel point qu'on lui pardonne volontiers ses défauts : un début un peu étrange et les gags très lourds autour du personnage de vigile joué par G.W. Bailey. Pour ma part, c'est un coup de cœur !